La définition de l’auto-compassion
Nous nous jugeons.
Nous nous parlons à nous-même.
Nous nous posons des questions et répondons à ces questions.
Nous pouvons avoir de l’amour ou de la haine contre soi.
Nous entrons donc en relation avec nous-même de la même manière que nous pouvons être en relation avec d’autres personnes.
Par conséquent, si nous sommes en relation avec nous-même, nous pouvons caractériser le type de relation à soi.
La qualité de la relation à soi
On observe aussi que la relation à soi à tendance à varier selon nos évènements de vie.
Quand nous avons des réussites, il est plus facile de nous aimer.
Alors que lorsque nous traversons des évènements difficiles, nous avons tendance à être très critique et rejetant envers nous-même.
D’autant plus si nous percevons une part de responsabilité dans leur survenue.
Nous donnons du soutien, de la compassion et de l’empathie à nos amis lorsqu’ils traversent des moments difficiles.
Mais nous sommes souvent sévères et méchants avec nous-même lorsque nous sommes confrontés personnellement à ce type d’évènements.
Si nous parlions à un ami comme nous nous parlons, il nous bannirait certainement de sa liste d’amis. Alors pourquoi faisons-nous cela avec nous-même ?
C’est la capacité de se tendre la main à soi-même, sans nier sa souffrance, sans non plus s’auto-flageller pour ce qu’on traverse.
C’est comme être un ami avec soi-même.
Un ami compréhensif et bienveillant.
L’auto-compassion est une manière particulière d’entrer en relation avec soi qui est une alternative intéressante à cette posture du juge sévère et punitif que nous avons tendance à adopter face à nous-même.
Nous avons déjà une souffrance première, qui fait partie de la vie et de notre expérience d’être humain.
Et le fait de nous juger et de nous en vouloir de souffrir vient rajouter une souffrance secondaire, en plus de la première, qui elle est optionnelle.
Il suggère que la compassion inhibe le système cérébral de gestion de la menace (sentiment d’insécurité, comportements défensifs) et active le système d’attachement et de soin (sentiment de sécurité psychologique, attachement, apaisement et ouverture).
L’auto-compassion nous permet de retrouver de la sécurité psychologique et relationnelle pour accueillir notre souffrance, plutôt que de la vivre sur le mode survie très coûteux en énergie.
Les 3 dimensions de l’auto-compassion
Kristin Neff décompose l’auto-compassion en 3 dimensions :
- ECOUTE : Être à l’écoute de soi, de sa souffrance et de ses besoins sans jugement ni dévalorisation. Il s’agit de vivre en conscience nos ressentis et pensées : ce n’est ni être dans le déni, ni être dans l’amplification ou la sur-identification à ce que nous ressentons. C’est une posture à la fois ouverte, curieuse et à notre expérience.
- BIENVEILLANCE : Être gentil et bienveillant envers soi-même, s’apporter du soutien et de la considération. Reconnaître que sa souffrance est difficile plutôt que de se flageller pour cette souffrance.
- HUMANITE COMMUNE : Sentir que notre souffrance est une expérience humaine qui nous rapproche des autres plutôt que nous isole.
Le rapport à l’échec
Ce n’est pas tant l’échec qui est difficile, mais le fait de se sentir seul à échouer, d’être le vilain petit canard.
Si tout le monde a une mauvaise note, cela ne parle pas tant de nous, par contre si nous sommes seuls à échouer, nous pensons que nous ne sommes pas intelligents, pas compétents etc…
Sauf que nous n’échouons pas tous en même temps.
Par conséquent, nous vivons souvent l’échec comme une expérience isolante, alors qu’elle est fréquente et partagée par l’ensemble des êtres humains mais rarement constatée en même temps.
Les effets de l’auto-compassion
L’auto-compassion permet de cultiver un dialogue interne soutenant et compréhensif et de construire un espace refuge de sécurité en soi.
La compassion envers soi facilite la résilience en permettant de modérer l’impact des évènements négatifs sur la personne.
Les patients ont souvent peur que l’auto-compassion diminue leur motivation, les études suggèrent plutôt l’inverse.
Les personnes auto-compassionnées ont moins peur de l’échec et ont tendance à persévérer davantage face à la difficulté.
Neff & Germer (2013) ont construit un programme pour s’entraîner à apprendre l’auto-compassion : le Mindful Self Compassion (MSC).
C’est un programme de 8 séances de 2h30.
Il est aussi efficace pour diminuer le niveau de dépression, d’anxiété, de stress et d’évitement émotionnel.
Le niveau d’auto-compassion a augmenté de 43% avec le programme MSC alors qu’avec un programme de méditation MBSR, l’auto-compassion augmente de 19%. (Germer & Neff, 2013)
Cela indique que la méditation est utile pour développer cette compétence, mais que des outils plus ciblés sont nécessaires.
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Une alternative à l’estime de soi
L’auto-compassion est envisagée comme une alternative à l’estime de soi.
Car même si ces 2 notions présentent des points de convergence, elles ont aussi des différences importantes.
Les deux sont associées à des effets positifs comme l’acceptation de soi et des affects positifs en relation avec soi
Cependant l’estime de soi est associée au narcissisme ce qui n’est pas le cas de l’auto-compassion.
L’auto-compassion est associée à un sentiment de valeur personnelle plus stable et moins dépendante du contexte.
L’auto-compassion est encore plus éloignée de la comparaison sociale, des ruminations et de la colère.
Notions proches de l’auto-compassion
Des notions proches ont été conceptualisées dans d’autres courants.
- L’estime de soi inconditionnelle : Albert Ellis, thérapeute à l’origine de la seconde vague de thérapie cognitive et comportementale, considère l’estime de soi comme pathologique. L’idée que notre valeur personnelle devrait varier selon nos réussites ou échecs, selon l’approbation ou le rejet semble inadaptée. Il propose une estime de soi inconditionnelle, l’idée de percevoir sa valeur en tant que personne indépendante des résultats.
- L’acceptation : l’acceptation c’est accueillir et lâcher la lutte contre nos émotions et contre certains aspects de notre fonctionnement qui ne nous conviennent pas.
- L’auto-empathie vient de la communication non-violente. L’auto-empathie consiste à se donner de l’empathie pour se connecter à ce qu’il y a de vivant en nous et reconnaître avec bienveillance ses sentiments et besoins. Cela permet de prendre soin de soi dans les moments difficiles et facilite une communication bienveillante et en conscience de nos besoins avec les autres.
Ce avec quoi les patients la confondent
Lorsque nous parlons de l’auto-compassion avec les patients, il y a souvent des appréhensions et des fausses représentations de leur part qui peuvent les freiner dans le travail.
Ils peuvent penser que l’auto-compassion c’est de la pitié, du déni ou de la complaisance avec soi.
Avec la peur qu’elle diminue leur motivation à avancer ou à résoudre leurs problèmes.
La difficulté d’envisager l’auto-compassion est un révélateur d’un fonctionnement si fortement ancré qu’il n’y a pas d’autres façons possibles de rentrer en relation avec soi-même.
Que les seules manières de gérer les erreurs et la douleur passent par le rejet de soi.
Derrière les raisons conscientes, ce qui fait souvent peur, c’est de faire l’expérience de la vulnérabilité en s’ouvrant aux émotions douloureuses et aussi la pudeur de pouvoir envisager une relation bienveillante avec soi-même.
Le thérapeute vise à produire le même effet que lorsque nous découvrons d’autres familles ou d’autres cultures que la nôtre.
Nous réalisons qu’un fonctionnement que nous n’avions jamais questionné n’est pas le seul et que des alternatives existent. Cela contribue à réouvrir des possibles.
La compassion ce n’est pas :
- Un manque d’exigence ou de motivation : il ne s’agit pas de ne plus rien faire et de tout s’autoriser, mais d’envisager qu’il y a d’autres manières de se motiver ou de réagir aux erreurs autres que la sanction, la dévalorisation et le rejet. Nous pouvons être ferme avec ce qui compte pour nous, sans pour autant se fouetter lorsque nous n’arrivons à y parvenir.
- De la complaisance : La manière de s’apporter la douceur n’est pas en refusant d’admettre nos erreurs et nos responsabilités, mais au contraire en s’ouvrant avec bienveillance avec cela. La bienveillance (l’ouverture non jugeante et non disqualifiante à nos difficultés), n’est pas de la complaisance (penser qu’on ne fait jamais d’erreurs).
- Du déni : il ne s’agit pas de refuser la réalité, mais au contraire d’oser la regarder, même là où elle fait mal, sans détourner les yeux, mais sans porter un regard méchant sur soi-même.
- De la pitié : il ne s’agit pas de se victimiser ou d’amplifier notre détresse, mais de pouvoir reconnaître nos peines et nos douleurs avec une main sur l’épaule plutôt qu’un coup de fouet.
Développer l’auto-compassion
Le travail de l’auto-compassion est particulièrement utile pour :
- Les personnes auto-critiques et avec de fortes tendances à la rumination
- Les personnes perfectionnistes
- Les personnes souffrant de dépression
- Les personnes ayant de l’anxiété sociale (souvent critique et jugeant)
- Les personnes ayant des schémas d’attachement insécure
La posture compassionée du thérapeute
Avant de faire des pratiques formelles d’auto-compassion, c’est avant tout l’incarnation de la posture compassionnelle par le thérapeute qui compte.
Avant d’amener le patient à travailler une attitude d’auto-compassion, il est essentiel que le thérapeute incarne une posture de compassion et d’ouverture à ce que vit le patient.
C’est ce regard compassionnel sur les aspects douloureux et gênants du patient qui va permettre à ce dernier de réutiliser ce regard sur lui-même.
En découvrant une relation d’attachement sécure avec le thérapeute, le patient peut s’appuyer sur lui pour explorer son univers intérieur et envisager d’autres manières d’expérimenter sa vie.
La compassion ce n’est pas chercher à rassurer le patient, cela pourrait avoir comme fonction d’éviter qu’il ressente ses émotions douloureuses.
C’est au contraire permettre de sécuriser le patient pour faire de la place à ce qu’il ressent.
Cela nécessite que le professionnel puisse aussi avoir de l’ouverture et de la compassion envers ce qu’il vit lorsque le patient est en souffrance.
Si cela est trop difficile pour le professionnel, il risque de vouloir éviter ses propres émotions et donc celles du patient.
Le thérapeute peut s’appuyer sur les 3 dimensions pour témoigner de sa compassion au patient.
L’ouverture consciente à ce que ressent le patient
Voici plusieurs propositions de questions qui permettent d’amener le patient à s’écouter :
- « Qu’est-ce que vous ressentez en ce moment ? »
- « Comment s’exprime l’émotion dans votre corps ? »
- « Quel mot mettriez-vous sur cette émotion ? »
- « Qu’est-ce que cette émotion nous dirait si elle pouvait parler ? »
- « C’est OK d’avoir cette émotion »
- « il y a tout l’espace ici pour accueillir l’émotion »
- « Je suis là avec vous pour qu’on fasse de la place à ce que vous ressentez »
- « En même temps que cette émotion se déroule en vous, il y a une partie de vous qui est capable de l’observer. Vous êtes plus que cette émotion, je vous propose de vous installer confortablement à cette place d’observateur, comme un reporter animalier qui serait en train de capturer une scène importante mais aussi douloureuse du cycle de la vie, et de me rapporter ce que vous voyez. »
La gentillesse
Il ne s’agit pas de pensées de gentillesse pour couper l’émotion du type « ça va aller » mais au contraire de pouvoir être gentil au contact de l’émotion.
« je mesure à quel point cette relation compte pour vous en voyant l’émotion que vous ressentez », « ce n’est pas simple ce que vous traversez en ce moment »
« je vous remercie de partager cette émotion ici, cela demande du courage de s’ouvrir à cette émotion »
« Être à la hauteur de vos exigences semble tellement important pour vous »
L’humanité commune
Le thérapeute peut normaliser le ressenti émotionnel.
Evidemment pas dans le but de couper l’émotion ni de nier la singularité de ce vit la personne.
Mais pour permettre au patient de changer sa relation à l’émotion en étant plus OK à l’idée de la ressentir.
Le professionnel peut partager des exemples personnels (dévoilement de soi) ou des exemples d’autres personnes pour montrer au patient que sa souffrance ne l’isole pas du reste de l’humanité.
Il peut utiliser des mots facilitant l’appartenance comme le « nous ».
Ou avec des formulations inclusives et l’imagination : « Je ressens à quel point vous pouvez vous sentir seul au monde avec ces émotions douloureuses (inclusion de la solitude), et je vous propose qu’on prenne le temps ensemble d’imaginer, tous ces êtres humains parmi les 7 milliards que nous sommes, ceux qui comme vous ont pu se sentir seul au monde… Cela peut être un enfant harcelé à l’école par un camarade qui rentre tout seul chez lui, cela peut être un employé qui fait une erreur et se sent le seul à être nul etc… »
Une patiente vient me voir car elle venait de perdre sa mère d’un cancer.
Sa souffrance était très présente et s’est installée dans la durée, avec un aspect imprévisible et omniprésent. Cela l’empêchait d’être cette professionnelle toujours compétente et d’être cette amie souriante qu’elle souhaitait être. Ces impacts l’amenaient à être dans un rejet de sa personne.
Elle était donc confrontée à deux souffrances : la perte de sa mère d’une part et d’autre part le rejet de la personne qu’elle découvrait dans ce moment dramatique de sa vie.
Elle ne s’était jamais rencontrée dans le deuil d’un parent et détestait voir la personne qu’elle était à ce moment de sa vie.
Elle a donc une première souffrance incompressible, la perte d’un être aimé. A cet endroit, il n’est peut-être pas souhaitable pour cette personne de vivre autre chose qu’une douleur déchirante qui indique l’importance de la personne aimée et le déchirement de la perte.
Avec le rejet de cette tristesse et de la personne qu’elle devient, elle encaisse une double peine qui l’empêche d’accueillir pleinement la tristesse.
Mon travail a été de lui permettre de s’ouvrir à cette tristesse et de rencontrer la personne qu’elle était dans le deuil d’un être aimé sans rejet ni lutte. En lâchant un idéal de soi impossible à tenir en temps de crise et en s’ouvrant à sa détresse avec douceur et compassion, le processus de deuil a pu trouver l’espace et le temps pour se dérouler.
Les pratiques d’auto-compassion
Avant de réaliser des pratiques, il est essentiel que le professionnel l’ait expérimenté pour lui pour avoir une idée très précise de ce qu’est l’auto-compassion.
Mon expérience m’a montré que beaucoup de patients pensent comprendre intellectuellement lorsque je leur explique, mais dans la pratique leur comportement m’indique qu’ils n’ont pas encore touchés du doigt ce qu’est vraiment l’auto-compassion.
La fonction de l’auto-compassion
J’ai observé que pour beaucoup de patients, l’auto-compassion consiste soit à trouver des solutions, soit à changer leur émotion ou à se rassurer pour ne plus la ressentir.
Le mouvement est le même : se couper de ce qui fait mal.
Cela s’appuie sur le paradigme suivant : la seule manière d’être bien avec moi-même est de ne plus avoir d’émotion négative.
L’auto-compassion c’est le paradigme opposé : je peux apprendre à être bien avec moi-même quand je souffre.
Il est utile en tant que professionnel de repérer ce mouvement, de l’accueillir avec bienveillance.
« Je crois sentir que le mouvement que vous avez est de trouver une solution par rapport à cette souffrance. Cela vient servir une intention bienveillante envers vous-même de vous faire du bien et d’aller mieux. C’est une attitude très utile face aux problèmes que de leur trouver une solution, ici je vous propose qu’on expérimente une autre possibilité avant même de les résoudre : s’ouvrir à la possibilité d’avoir des difficultés, et de faire équipe avec soi, même dans ces moments-là. »
Si la fonction de résoudre des problèmes est de ne plus ressentir nos émotions négatives, cela risque d’être problématique pour les problèmes insolubles de la vie.
Nous proposons de pouvoir faire co-exister les deux : à la fois accueillir notre souffrance et en même temps s’ouvrir ensuite à une résolution.
Exercices d’auto-compassion
- La pratique des chaises issue de la Gestalt : il s’agit d’installer deux chaises, qui matérialisent la voix critique et une voix alternative bienveillante et compassionnelle. Demander au patient de se rappeler d’une situation dans laquelle il a été critique et la faire énoncer depuis la chaise critique. Puis lui permettre d’envisager une autre perspective avec une voix bienveillante matérialisée par l’autre chaise. Guidé par le professionnel, le patient ouvre le dialogue entre ses deux voix dans le but de comprendre les ressentis et les besoins de chacune. La pratique se termine lorsque le conflit a pu être apaisé et que chacune des deux voix ont pu tout exprimer et se sentir pleinement « entendue », ce qui peut durer en moyenne 30 minutes.
- La lettre à un meilleur ami : demander à la personne d’écrire une lettre à un meilleur ami qui rencontrerait les mêmes difficultés que la personne. Il ne s’agit pas de lui donner des solutions, mais d’exprimer notre compassion et notre amitié pour qu’il ne se sente pas seul avec ce qu’il traverse. Ce changement de perspective active plus facilement une posture compassionnelle qui n’est parfois pas du tout envisageable envers soi-même dans un premier temps. Puis ensuite de la lire à voix haute en adressant la lettre à elle-même.
- Une activité pour prendre soin de moi : il s’agit de demander à la personne de lister plusieurs activités dans lesquelles elle pourrait prendre soin d’elle ou d’un besoin qui compte pour elle. Ce n’est pas tant l’activité en elle-même qui compte, mais l’intention de prendre soin de soi, cela contribue à faire évoluer la relation à soi.
- Donner de la compassion à la voix critique : de manière verbale ou écrite, il est possible de s’adresser à la voix critique avec empathie en essayant de comprendre ce qu’elle souhaite de bon pour nous en utilisant des reproches. Il s’agit de déterminer les émotions et besoins derrière les critiques. Exemple : « Tu n’es qu’une bonne à rien et une mauvaise mère Je suis triste et en colère contre moi, car pouvoir apporter de la sécurité à mes enfants est une des choses qui compte le plus à mes yeux »
- Un toucher compassionnel envers soi : il est possible de travailler les aspects posturaux et physiques de l’auto-compassion. Cela peut être d’identifier un geste bienveillant envers soi, comme se mettre la main sur le cœur, sur l’épaule avant de s’ouvrir à un dialogue bienveillant. Cela peut être de trouver le ton de voix doux avec lequel s’adresser à soi-même. Cela peut être de trouver une phrase clef qu’on peut se répéter pour se reconnecter au sentiment de bienveillance envers soi-même.
- Entrainer les 3 dimensions : il est possible de faire travailler spécifiquement chacune des 3 dimensions de l’auto-compassion. C’est notamment utile si l’on diagnostique que la personne a particulièrement du mal sur une de ces dimensions, si elle est souvent en déni de ce qu’elle ressent ou dans l’hyper-identification, si elle est méchante ou encore si elle se sent seule au monde avec ce qu’elle vit.
- Méditation d’amour bienveillant : il s’agit d’une pratique de méditation centrée sur l’ouverture à un amour bienveillant envers soi et les autres. Cela est particulièrement intense pour nourrir la compassion envers soi et le sentiment d’appartenance à l’humanité, à quelque chose de plus grand que soi.
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Joran Farnier
Psychologue, enseignant, formateur
Passionné par la psychologie, j’ai fondé l’Institut de Psychologie Positive Appliquée pour faire le pont entre les recherches et la pratique de terrain.
Nous formons les professionnels de l'accompagnement pour leur permettre d'exercer avec plus de clarté, d'efficacité et de confort dans un métier complexe.
Toujours un réel plaisir de lire vos articles … accessibles documentés et très clairs, ils sont une véritable ressource dans ma pratique quotidienne de praticien de la relation d aide . Titulaire d un DU de psychologie positive je savoure le bonheur de me replonger dans ces concepts et réflexions. Merci pour vos généreux partages .
Merci d’avoir pris le temps de me faire savoir en quoi ces ressources sont utiles pour vous !
Cela me fait très plaisir de l’apprendre 🙂
Merci pour ces partages. Après la psychologie des profondeurs, pourquoi pas la psychologie des hauteurs !
Vos articles et publications m’aident personnellement et professionnellement (sophrologue )
j’attends vos prochaines parutions avec impatience !
Vraiment très intéressant merci Joran
Psychologue et enseignante j’apprécie beaucoup vos articles de très grande qualité, ils constituent pour moi une ressource précieuse. Un grand merci à vous pour ces publications !
Agnès
Merci bcp pour ses moments de partages.
Merci pour vos explications simples et accessibles et votre partage
Je ne suis pas professionnelle mais je soutiens mon fils jeune adulte dans ses difficultés, quand il le demande, et j’ai trouvé dans cet article des éclaircissements. Personnellement, je pratique l’auto-compassion quand je me sens émotionnellement débordée et j’ai ainsi arrêté de m’en vouloir à chaque fois mais je n’en parle pas car peu de gens comprendraient; Cela fait partie de ma petite vie intérieure que je nourris et où je me ressource. Merci pour votre partage
Merci pour votre retour et l’illustration de la compassion appliquée à soi et à autrui.
Vous avez bien résumé l’auto-compassion : comment prendre soin de notre vie intérieure en créant des conditions propices à l’accueil d’évènements difficiles.
Bonne journée,
Merci pour ce partage.
est il possible d’avoir ces textes en pdf pour pouvoir les imprimer ?
Bonjour,
Content de découvrir l’intérêt que vous portez à ces fiches.
Il est possible pour vous d’imprimer ces fiches directement (avec le raccourci clavier CTRL+P) et aussi de les enregistrer au format PDF.
Bonne journée
C’est un plaisir de lire votre article qui ne galvaude pas la subtile pratique de l’autocompassion. Je propose des programmes d’auto-compassion en pleine conscience en groupe de 8 semaines, ou il n’y a pas ce lien de Patient-Therapeute, mais Participant/Instructeur, et bien des humanités communes partagées et connectées, comme vous le décrivez. Une belle pratique en groupe aussi, pour découvrir l’humanité « commune »
A pratiquer absolument !
Psychologue à Pôle Emploi, je découvre la psychologie positive et y puise des ressources pour l’accompagnement de personnes en souffrance en lien avec le travail ou le vécu du chômage. Vos articles me sont précieux, ils confirment la pratique et apportent de nouvelles perspectives. J’apprécie la qualité de vos apports et vous remercie pour ces partages.
J’ai découvert la psychologie positive et vos lettres depuis peu, et c’est à chaque fois une lecture profonde et enthousiasmante; un grand merci pour ces partages que je vais à mon tour partager, car ils font vraiment du bien, particulièrement cette lettre sur l’auto-compassion…
Merci, votre retour fait très plaisir à lire !
Merci infiniment pour ce partage.
Votre article est très clair. Sa lecture est déjà à elle seule un acte de bienveillance envers soi , un moyen de se faire du bien.
Au plaisir de vous lire encore!
Merci pour cet excellent article, très complet, accessible, qui retranscrit bien les subtilités de posture intérieure. Ce contenu vient à point nommé pour moi compléter mes pratiques de méditations compassionnelles.